Thursday, December 1, 2011

Le bonheur sent (sans?) les ordures

Au menu d'aujourd'hui, une belle collaboration haute en couleur et plein d'ordures!
Lisez plutôt.

Il y a une autre facette de l’archipel d'Hawaii que les agences de voyages se gardent bien de mentionner. A y regarder de plus près, toutes les plages, et certaines en particulier, sont couvertes de déchets marins échoués au gré des marées, des courants océaniques et des vents.

Situé au beau milieu de l’Océan Pacifique, les îles d’Hawaii interceptent les déchets issus principalement de l’industrie de la pêche mais également les déchets domestiques rejetés sur la côte Ouest d’Amérique du Nord et la côte Est de l’Asie.

Les vents dominants génèrent des courants océaniques qui transportent les déchets sur de très longues distances et les emprisonnent dans des régions bien spécifiques appelées garbage patch. Ce phénomène existe dans tous les bassins: Atlantique Nord et Sud, Pacifique Nord et Sud et Océan Indien.


C’est ainsi que des caisses en plastique aux inscriptions chinoises, des pièges à poissons uniquement utilisés par l’industrie japonaise, ou encore des filets de pêche, s’échouent sur les plages d’Hawaii.




Certains débris marins sont identifiés par la faune marine comme de la nourriture. Les sacs plastiques à la dérive, par exemple, ressemblent à des méduses dont les tortues raffolent. Des petits fragments de plastique coloré ressemblent parfois à de petits poissons et finissent dans les estomacs de poissons plus gros, qui finissent dans les nôtres.


Les filets de pêche, sacs plastiques et autres déchets macroscopiques, emprisonnent et parfois étouffent les animaux marins. Ils peuvent également détruire leur habitat naturel (récifs coralliens).
Toute la chaîne alimentaire est touchée par cette pollution d’origine humaine. Quels sont les effets à long terme de ces déchets sur notre santé et sur celle de notre planète? Comment se débarrasser des déchets plastiques qui se brisent en minuscules particules?

Les optimistes diront que cette pollution a peu d’effets sur notre santé et notre environnement car la quantité de plastique produite par l’homme est minime comparée à l’immensité des océans. Les pessimistes diront, études scientifiques à l’appui, que des populations se nourrissant principalement d’animaux marins, dans les régions arctiques notamment, observent déjà des anomalies génétiques et des problèmes de reproduction au sein de leur communauté.





Nous n’avons beau habiter que sur 30% de la surface de la Terre, nous avons développé des technologies et un mode de vie qui nous permettent de laisser notre empreinte du sommet de l’atmosphère jusqu’au plus profond des océans.

Et un grand merci à Tim pour avoir illustré de manière si colorée une note aussi sombre. Vous pouvez visiter son blog en cliquant ici.

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